Le VDSL2 va multiplier les débits Internet par 5 dès cet automne

La technologie VDSL2 pourra être déployée sur les réseaux téléphoniques français sans que cela n'engendre de perturbations pour les utilisateurs. C'est en résumé l'avis du comité d'experts chargé par l'Arcep d'évaluer cette technologie depuis 2011. Tout comme l'ADSL, le VDSL utilise la modulation de fréquence sur la boucle locale en cuivre (la ligne téléphonique) pour faire transiter des données. Mais, là où l'ADSL (le A signifiant asymétrique) se contente de débits atteignant 25 MBit/s en téléchargement et 3 MBit/s émission, le VDSL est bien plus rapide. Pas seulement parce que le V de VDSL signifie very high speed. Mais surtout car il utilise une bande de fréquence bien plus étendue que l'ADSL. : de 2,2 à 12 Mhz contre de 0,14 à 2,2 Mhz pour l'ADSL. Conséquence, les débits peuvent atteindre 100 MBit/s en téléchargement et 20 en émission !

Le VDSL dispose d'importants avantages par rapport à la fibre optique et en premier lieu, le fait qu'il ne demande pas de lourds investissements de génie civil. En effet, seul l'équipement du central téléphonique (le DSLAM) et celui de l'usager (la box) doivent être modifiés pour activer cette technologie. Et, anticipant cette décision, de nombreux opérateurs proposent déjà une box compatible à leurs abonnés. C'est le cas de Bouygues Télécom, Free et Orange. Un sérieux avantage face à la fibre optique qui demande de creuser les trottoirs et parfois d'effectuer des travaux à l'intérieur des bâtiments. Ainsi, selon l'Arcep, au 4e trimestre 2012, la France comptait 21,97 millions d'abonnés à l'ADSL contre 0,32 à la fibre. Et sur une année, le nombre d'usagers de l'ADSL avait encore progressé de 1 million là où la fibre n'avait pris que 120 000 inscrits.

Toutefois, le VDSL2 demande une qualité de ligne supérieure à celle exigée pour l'ADSL. Le débit maximum ne peut en effet être atteint que pour les lignes de moins de 800 mètres (distance entre le central téléphonique où se trouve le DSLAM et l'abonné). Et au-delà d'un kilomètre, le VDSL n'apporte plus d'amélioration significative du débit par rapport à l'ADSL. Pour cela, l'Arcep estime que seulement 2 millions de lignes pourront accéder à cette technologie, soit 10% du parc existant d'abonnés. Un test de "pré-généralisation" va être mené en Dordogne et en Gironde par Orange et d'autres opérateurs volontaires et permettra de mesurer plus précisément les conséquences du déploiement du VDSL2.



 


[source : Journal du net]


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