Deezer : Le procès d'un crack français de l'informatique

Sans escroquerie, vol de données ou détournement manifeste, les sites internet se portent rarement partie civile contre les informaticiens français qui ont piraté leurs sites. En atteste le jugement du jeune auvergnat qui avait piraté des comptes Twitter, dont celui de Barack Obama, en 2009. L'entreprise Twitter ne s'était pas engagée dans le procès. Elle a, même, profité de la technique utilisée pour améliorer la sécurité de ses comptes.

Un nouveau procès de piratage informatique s'est, pourtant, ouvert ce 31 mai à Nîmes avec, en partie civile, le site victime.
Un jeune nîmois de 24 ans est, en effet, accusé de plusieurs délits commis sur le site de musique à la demande, Deezer. En 2009, ce jeune expert en informatique aurait craqué les codes de sécurité du site afin d'accéder gratuitement à l'ensemble de la bibliothèque musicale. Ne s'en tenant pas là, il aurait créé un logiciel permettant aux internautes de bénéficier de cet accès gratuit.

Au-delà des actes de piratage, ce procès concerne également les droits d'auteurs des artistes. Le manque à gagner et le combat contre le téléchargement illégal ont conduit la société responsable des droits d'auteurs musicaux (SCPP) à se porter partie civile dans ce procès.
L'avocat représentant Deezer et l'avocat de la SCPP demandent près de 90 000 euros aux titres des différents préjudices alors que le parquet requiert une amende de 1 500 euros.

Le procès de ce jeune homme, aujourd'hui responsable de la sécurité informatique dans une entreprise, pourrait servir d'exemple.
Jugement attendu le 28 juin 2013.

 

[Source : ccm]


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