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Plusieurs mois après la circulaire Ayrault encourageant l'utilisation des logiciels Open Source dans l'Administration, le ministère de l'Economie et des finances a dû répondre aux questions de plusieurs députés concernant les dépenses de l'Etat dans les logiciels. Sa réponse publiée au Journal officiel indique, que "la dépense publique en logiciels non libres apparaît supérieure à 300 millions d'euros annuels, soit 1,5 milliard d'euros sur cinq ans."

Sur ce montant, la dépense de l'Etat pour les logiciels propriétaires (acquisition et maintenance), est évaluée à "un montant annuel global de 231 à 260 millions d'euros sur les cinq dernières années (2007-2011)". La réponse ajoute que "pour ce qui concerne les autres administrations publiques", les commandes effectuées par l'intermédiaire de la centrale d'achat publique  de l'UGAP (Union des Groupements d'Achat Public) représentent, elles, "en 2011 un montant global de 63 millions d'euros".

La députée Isabelle Attard (écologiste) a aussi plus précisément demandé à Fleur Pellerin le montant dépensé par l'Etat dans les logiciels Microsoft, citant particulièrement Office et Windows. Réponse également publiée au Journal officiel : "la dépense de logiciels de la société Microsoft (acquisition et maintenance) est évaluée à un montant global estimé pour l'année 2011 de 53,9 millions d'euros, dont 10,2 relèvent de logiciels pré-installés sur les postes de travail, 19,8 millions d'euros d'achats de licences et 23,9 millions d'euros de location de licences et de services."

Dans cette période où l'on nous rabâche "qu'il n'y a plus d'argent" pour rien, on peut se demander à quoi joue notre gouvernement. Non seulement le logiciel libre ferait économisé de l'argent, mais créerait également de l'emploi chez les ingénieurs, développeurs, techniciens, formateurs, ...

Un autre monde numérique est-il possible ?

[Source : JDN]