La Hadopi paye pour savoir ce qui motive les partages des internautes

Bien qu’elle soit à l’agonie, ses missions pouvant un jour ou l’autre passer entre les mains du CSA, la Hadopi ne cesse de vouloir approfondir ses recherches sur les habitudes des internautes afin d’optimiser la répression du piratage. Au-delà de la punition, la Haute Autorité se dirige vers la réflexion, une attitude louable que le CSA n’aura peut-être pas s’il récupère un jour son rôle.

La Hadopi veut « une enquête qualitative, incluant un volet d'étude sémiologique, avec pour objectif de comprendre les motivations aux pratiques de "partage" de biens culturels dématérialisés sur Internet. » Films, musique, jeux vidéo, ebook, tous les contenus sont concernés. La Hadopi veut savoir si les internautes tombent dans l’illégalité uniquement pour des raisons financières ou si leurs agissements sont déclenchés par d’autres raisons.

Les résultats de l’étude devront être livrés en août 2014, soit six mois après son lancement qui devrait avoir lieu le 10 février 2014.

Si lors de son bilan 2012-2013, la Hadopi a réfuté être pour une licence globale, elle a corrigé le tir en se montrant en faveur d’une « rémunération proportionnelle du partage. » Ça en a donc la couleur, la saveur, même la texture, mais ça n’est pas une licence globale… Voilà la position actuelle de la Hadopi qui a bien évolué depuis sa création en 2009.


[Source : Tom's guide]

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